Lors du Conseil municipal du 17 septembre 2015, comme promis par le maire dans un communiqué sur le site de la Mairie, la question des «migrants » a été abordée.
Quelle question ? Comme pressenti par la tournure de son propos, notre maire est favorable à l’accueil des migrants, mais « malheureusement », nous ne disposerions pas des logements nécessaires.
Tout l’intérêt de l’intervention du maire a donc consisté à montrer une générosité de façade, sans proposer de solution concrète. Pourtant, la question de l’accueil des réfugiés va au-delà de la simple problématique du logement. Dans tous les cas, la ville ne sera pas laissée seule face à l’accueil de quelques familles, puisque l’Etat donnera 1000 euros par nouvelle place d’hébergement créée.
Il est nécessaire de rappeler que l’accueil de familles se fera en concertation avec le Préfet.
A partir de là, les maires donneront leurs disponibilités de logement, afin que chaque ville du département puisse participer à l’effort collectif. Il ne s’agira pas pour le Chesnay, ayant déjà du mal à satisfaire toutes les demandes de logements sociaux, d’accueillir des dizaines de réfugiés. Un accueil progressif de deux à quatre familles parait être un objectif raisonnable permettant aux réfugiés de s’intégrer dans la ville et de s’y reconstruire.
Quant aux logements ? La décision lors du dernier conseil municipal de soudainement régulariser la situation de plusieurs gardiens pendant le même mois laisse à penser qu’il existe des logements vacants et disponibles. Le maire connaît les disponibilités des logements privés de la commune.
S’il refuse de les communiquer à l’opposition depuis longtemps, le silence ne pourra plus être de mise face au Préfet. En tout cas, cette organisation de la pénurie est assez regrettable.
On peut aussi penser à des solutions alternatives et temporaires. Il existe en France des sociétés proposant de louer des bureaux vides à des particuliers en attendant qu’un repreneur commercial se manifeste. La durée moyenne de location dans ces logements temporaires est d’un an.
Ces locaux existent au Chesnay, et pourraient être utilisés à cette fin.
Notre ville peut utiliser des bâtiments municipaux vides, comme, par exemple :
- La maison de la Redingote que va quitter prochainement police municipale,
- La maison de la Poste de la rue de Versailles, que vient d’acheter la commune,
- La Villa de Chèvreloup et ses annexes, sous utilisée
- La maison des artistes, vacante,
- La maison au 42 rue de Glatigny, mitoyenne du SGAP, inoccupée depuis trois ans.
- Les logements de la ville situés au site de l’enfance, au-dessus de l’école Mozart, etc…
N’oublions pas non plus les Chesnaysiens qui se sont déjà portés volontaires pour accueillir une famille. Le Chesnay a les capacités pour prendre sa part des 24 000 réfugiés politiques que la France s’engage à accueillir, avec une répartition sur le territoire, sans se défausser sur les autres communes sous des prétextes fallacieux.